Témoignage lu par Catherine

Publié le par Catherine Gignoux

Hubert, Chercheur d'absolu

 

Allons avec toi faire une aquarelle. Nous partons à pied sur les chemins, la lumière est douce, observons, cherchons, et après un long moment tu t'arrêtes, tu as trouvé l'endroit.

Un siège, une petite sacoche et trois fois rien : une feuille de papier, une éponge, quatre à cinq couleurs, un couteau pour tailler un bout de roseau et en quelques minutes de création apparaît l'aquarelle, espace infini, dénudé souvent, nous surprend, nous touche en profondeur. La route, le poteau, la maison qui génaient on disparus. Recherche de l'essentiel, recherche du beau.

 

Hubert tu es parti. Aujourd'hui tu nous manques, il nous reste les mots pour parler de toi, pour te faire exister, pour créer de toi un image comme tu créais tes aquarelles. La recherche du beau, la recherche de l'essentiel.

 

Autodidacte, rebelle, non conformiste, créatif, artiste, mari et père de six enfants avec l'Evangile et l'amour comme boussoles. Il  fallait gagner sa croûte et ton esprit indépendant te pousse à te mettre à ton compte et à créer à nouveau ta propre affaire dont tu t'occupes jusqu'à la fin de ta vie professionnelle. Ton esprit créatif t'amène à mille inventions.

Tu es avec le monde comme tu es lorsque tu vas peindre à la recherche du beau, de l'essentiel d'abord.

Ces relations humaines que beaucoup d'entre nous ici ont partagé avec toi, en particulier tes petits enfants.

Et puis agitateur d'idées. Comme tu aimais débattre sur les problèmes de société, écrire, faire lire, échanger. Les journées sont remplies, il reste les nuits. Beaucoup de livres. Recréer le monde. L'impasse ou l'utopie.

Une énergie et  une volonté hors du commun qui te permettent de défier toutes les épreuves de la vie et ton inséparable médecin nous disait à la fin que tu défiais tous les pronostics. Jusqu'à la fin tu as toujours été le maître de ton âme le capitaine de ton destin. On a l'impression que tu as décidé de nous quitter quand tu ne pouvais plus vivre, comme tu le voulais. Tu ne voulais pas d'une vie sans rien faire, tu ne voulais pas être une charge pour nous. Tu nous quitte pour aller retrouver  ta chère et inséparable Cilette.

 

Tes aquarelles sur nos murs nous entourent, nous bercent, nous apaisent. C'est ta présence invisible.

Que cette image de toi en nous, nous berce, nous apaise, qu'elle soit ta présence invisible.

Tu nous manques beaucoup

Publié dans Témoignages

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