LA BOITE A IDEES

Publié le par Hubert Gignoux

Auguste Deteuf, l'auteur du fameux best-seller "Oscar Baranton Confiseur", polytechnicien, philosophe, ami de la grande Simone Weil, pierre d'angle de la fondation d'Alsthom disait: la proportion des imbéciles est la même quel que soit le groupe social considéré, qu'il  s'agisse de paysans, d'ouvriers ou de polytechniciens ». L'aurions nous oublié ! Il en est de même de la proportion des créatifs. Il est d’ailleurs significatif de constater que si des milliers d’entreprises voient le jour chaque année, rares sont celles qui sont crées par  des femmes ou des hommes sortis des grandes écoles, car la sélection se fait sur le savoir.Notre système éducatif est tel qu’il fabrique des têtes bien pleines qui ne sont pas toujours des têtes bien faites, habitées par le bon sens et la créativité. Or ce sont ces  qualités qui sont indispensables Quand il s’agit de créer de nouveaux emplois. Il faut évidemment y associer le goût du risque qu’il est plus facile d’avoir quand on a rien à perdre et tout à gagner que lorsqu’on appartient à une famille aisée avecen poche un parchemin qui vous donne la certitude de trouver un emploi stable et bien rémunéré (plus de 5O % des français souhaitent voir leurs enfants entrer dan la fonction publique) même si l’intelligence ou le bon sens ne sont pas toujours au rendez vous. Les artisans, les patrons des petites et moyennes entreprises , qui sont souvent  d’anciens mauvais élèves, savent à leur tour utiliser la créativité de leurs « collaborateurs », terme qui  exprime bien l’esprit d’équipe qui assure leur réussite. Il fut un temps où, même dans les grandes boites,  les patrons savaient créer un « esprit maison » et stimuler la créativité de leurs ouvriers comme de leurs cadres. Et l’on a vu fleurir dans les ateliers ces fameuses « boites à idées » C’était t encore le temps heureux des entreprises à taille humaine où  patrons et ouvriers se savaient embarqués sur la même galère. Mais aujourd’hui la pression des actionnaires est telle que les Directeurs des Multinationales n’hésitent pas à jeter à la rue aussi bien leurs cadres que leurs ouvriers par dizaines de milliers. Au début du XXl° siècle la mondialisation nous met en face de problèmes nouveaux d’une complexité fantastique. Pour les résoudre on ne peut se servir des leçons du passé car les civilisations qui nous ont précédés n’ont jamais été confrontés à des problèmes similaires. Il y a aujourd’hui tout à ré-venter.. Si , lorsqu’il s’agit d’étudier les structures de l’atome, ou les conséquences de l’effet de serre d’ici 5O ans, il est évident que seuls les scientifiques de haut niveau sont en mesure de le faire. Mais lorsqu’il s’agit de problèmes de société, de qualité de la vie, de l’avenir de la planète, d’aspiration au bonheur, chacun de nous est directement concerné et à son mot à dire. La boutade de Deteuf devrait nous faire réfléchir au même titre que celle-ci « la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires ». L’avenir  de notre planète ne saurait donc être confié ni à des politiques, ni à des financiers, ni a des sociologues mais devrait prendre en compte la sagesse et le bon sens populaire, sous estimé pour ne pas dire méprisé par nos « intellos » qui se considèrent comme seuls intelligents et  capables de faire le bonheur des gens, sans la moindre consultation populaire ! L’Homme de la Rue, du diplômé au sans abri, a le droit  d’avoir en mains toutes les données deu problème si complexes soient-elles : fonctionnement  des institutions ainsi que de la haute finance nationale et internationale, réalités économiques, conséquences de la déforestation, de la pollution industrielle et ménagère, du gaspillage effréné du papier en publicité, des réserves de matières premières et d’énergie de la planète, des énergies renouvelables, des spécificités ethnographiques, des possibilités nutritionnelles suivant l’usage ou non des O.G.M, et de l’utilisation directe des céréales ou en passant par la filière animale etc. etc. S’il y a une véritable transparence dans ces informations divulguées par voie écrite mais surtout par la télévision, sous une forme aussi simple et  visuelle que possible à base  par de vrais pédagogues dignes de ceux de « C’est pas sorcier », Monsieur Tout Le Monde, serait  incité à la réflexion etn parfaitement capable de faire le distinguo :

-         entre l’ESSENTIEL et le SUPERFLU, que l’appât du gain des actionnaires voudrait lui faire passer pour « indispensable », grâce au viol des conscience par les publicitaires. (lire la Persuasion Clandestine de Vance Packard chez Calman-Lévy)

 

 

-         entre le SOUHAITABLE et le FAISABLE

 

 

-         entre la PLAISIR et le BONHEUR.

 

 

-         Il a parfaitement conscience des vrais besoins de l’Homme :

 

 

-         épanouir tous ses dons  philosophiques, spirituels, artistiques,  manuels,  intellectuels,

 

 

-         se rendre utile,

 

 

-         avoir des relations conviviales avec ses voisin,

 

 

-         être rassuré concernant sa santé, sa pérennité d’emploi, sa retraite,

 

 

-         de connaître ses racines pour  en garder les traditions. etc.

 

Notre futur Président(e) aura t-il conscience de l’importance d’une telle consultation populaire ou prendra t-il prétexte de sa complexité pour nous imposer ses choix, comme un vrai dictateur, en se contentant de consulter les intellectuels qui l’entourent ?Aujourd’hui il ne suffit pas d’élire un Président au suffrage universel mais, d’un commun accord, à partir d’un référendum à questions multiples  de CHOISIR NOTRE AVENIR

Publié dans société

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article